ACTUALITÉS : La Nouvelle République partage un article sur le dispositif 100 chances 100 emplois de Blois !
Blois • Actualités
Publié le 11 octobre 2016
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Lancé il y a trois ans à Blois, le dispositif “ 100 chances 100 emplois ” a permis à 46 jeunes de décrocher un contrat de plus de six mois.
Mélanie a les yeux qui brillent. Devant un parterre composé du préfet, d'élus, de chefs d'entreprise, de responsables et sous le regard protecteur de son parrain Eric Doumas (Synergie) la jeune femme raconte son parcours au sein du programme « 100 chances 100 emplois » qui a débouché sur un CDI comme technicienne chimiste à Innothera.
Puis c'est au tour de Victor de traverser les salons de la préfecture et de grimper sur l'estrade. « Ce dispositif est une réelle chance en terme de lisibilité et de réseautage. J'ai signé chez Adecco un CDD de six mois qui a été renouvelé avant d'être transformé en CDI. Je suis assistant en ressources humaines. »
Des parcours individualisés
Dernière à faire part de son expérience, Morgane n'a pas encore décroché de CDI mais sa licence ce qui est déjà très prometteur. Son parrain, Franck Vilijn (Chiesi), la recommande vivement. « Je n'ai pas de poste disponible dans mon entreprise mais si vous avez besoin d'une assistante QSE (qualité-sécurité-environnement), il faut l'engager ! »
A travers ces trois témoignages, c'est le succès d'un dispositif qui existe en France depuis 10 ans et qui vient de fêter ses trois ans dans le Blaisois qui a été salué mardi soir.
« 100 chances 100 emplois » (ne pas faire la liaison !) a été initié par le groupe Schneider Electric afin de répondre aux besoins économiques d'un territoire tout en contribuant à rétablir l'égalité des chances pour les jeunes adultes (18 à 25 ans) issus prioritairement des quartiers difficiles. Le programme propose des parcours individualisés à des jeunes peu qualifiés ainsi qu'à des jeunes diplômés victimes de discrimination pour leur faciliter l'accès à l'emploi durable.
Pour se lancer, les jeunes doivent remplir plusieurs conditions : avoir un projet professionnel, maîtriser les codes sociaux, être très motivé. Si tel est le cas, ils intègrent " un sas de mobilisation " où ils peuvent affiner leur projet et rencontrer des chefs d'entreprise. Ceux qui sont retenus (plus de 90 %) passent alors devant un comité des acteurs économiques où un parrain (ou une marraine) va les aider à aller plus loin en les faisant profiter de son réseau.
Elise Contour, directrice de Théraé, souligne que pour les 35 entreprises qui participent au programme, il y a des intérêts multiples : « implication locale, partenariat durable avec les acteurs publics, susciter une dynamique interne, explorer de nouveaux viviers pour faire face à la pénurie de ressources. »
Dans le Blaisois, le dispositif, le seul du genre en région Centre-Val de Loire, est piloté par le Medef 41, Théraé et la Mission locale. Il est également soutenu par les pouvoirs publics.
En trois ans, sur 75 jeunes entrés dans le programme, 46 sont parvenus à décrocher un contrat de plus de six mois, 22 sont toujours en accompagnement et seulement 7 ont abandonné. « Il s'agit avant tout d'un partenariat entre les entreprises et les institutions au profit des jeunes du Blaisois, souligne le préfet Yves Le Breton. C'est une approche territoriale destinée à mobiliser les acteurs et fondée sur des valeurs fortes de solidarité et d'entraide. »